Les acteurs

Originaires de France ou de Pologne, quelque huit-cents élèves, professeurs, aumôniers et membres du personnel se succèdent dans les murs du lycée : une collectivité mixte, diverse quant à son origine sociale et géographique et jeune au regard de l’état civil comme de l’état d’esprit.

Les deux premiers directeurs sont aussi les fondateurs de l’école. Quand ils sont déportés, un professeur – et chef de la très populaire chorale – les remplace.

Les professeurs se révèlent d’une grande qualité : universitaires, ingénieurs ou jeunes diplômés. Ils s’enrichissent de la présence de Zygmunt Lubicz-Zaleski et WacÅ‚aw Godlewski. Les élèves bénéficient alors d’une éducation novatrice et de haute qualité, animée d’une véritable fibre patriotique.

Les premiers élèves sont recrutés par la Croix-Rouge polonaise dans les refuges et dans les camps de travail : principalement soldats démobilisés et évadés de camps de prisonniers. Quelques enfants de réfugiés de guerre viennent compléter les effectifs.

Les enfants de l’émigration d’avant-guerre, originaires de la région ou de bassins miniers de toute la France, sont bientôt intégrés au lycée. Ces élèves s’expriment parfois difficilement en polonais et deviennent, au fil des ans, majoritaires.

Cinq aumôniers se succèdent dans un lycée où, si la spiritualité est importante, le catholicisme est bienveillant, ouvert aux autres religions et aux athées.

Administration, surveillance, santé, intendance, entretien… Plus de cinquante personnes assurent à tous les niveaux la gestion de l’école et des bâtiments. Aux postes clés, les femmes sont majoritaires.

Ils ne font pas partie des habitants du lycée, mais jouent un rôle crucial dans sa création, son organisation et son financement.