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"La priorité des priorités est la reconnaissance par les anciens élèves des quelque 180 photos disponibles. Les anciens sont les gardiens de la mémoire visuelle, ils sont irremplaçables.
La première des collections est celle des archives de Marcel Malbos, présentées au rassemblement de 2005. Avec l’aide de la municipalité de Villard, ces photos sont photocopiées et envoyées aux quelque 120 Villardiens dont nous avons les adresses pour qu’ils reconnaissent et nomment. Il leur est aussi demandé de partager leurs photos. Les retours sont nombreux. Nous trouvons dans d’autres archives des albums complets. Aujourd’hui, nous avons 29 donateurs identifiés et plus de 1 500 photos. Toutes ou presque sont numérisées en haute définition et disponibles sur ce site.
Les nouveaux donateurs sont bienvenus. À vos archives !
Les photos de ces collections sont libres de droits à condition d’en préciser la provenance : Association Mémoire du lycée polonais Cyprian Norwid — Villard-de-Lans 1940-1946.
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Né le 28 janvier 1904 à Dąbrowa Śląska (Tchécoslovaquie). Ernest est un professeur de mathématiques brillant, mais aussi un amoureux de musique et de chant. Il dirige plusieurs chorales en Tchécoslovaquie, Pologne ou Silésie avant de gagner Villard-de-Lans à la rentrée 1940. Il est accompagné par son épouse, Malgorzata. Il est professeur de mathématiques. Il crée et dirige la chorale Chor Villard-de-Lans, qui va jouer un rôle central dans les relations du lycée avec les habitants du village et bien au-delà. En 1944, après l’arrestation de Wacław Godlewski, il devient directeur et gère les évènements du Vercors avec autant de doigté qu’il affrontera, en 1945 et 1946, les conséquences du changement de régime en Pologne. Son épouse s’occupe du secrétariat du lycée. Après guerre, ils rentrent en Pologne. Ernest décède en 1958.
Née le 23 février 1927 à Pont-à-Mousson (Meurthe-et-Moselle). Les Delingier habitent Metz où le père travaille à la Caisse d’épargne polonaise. La famille se réfugie à Toulouse quand la France est envahie. Le père travaille alors pour la Croix-Rouge polonaise et pour la résistance. Il est fait prisonnier en mars 1941. Jerzy, son fils ainé, est envoyé au lycée de Villard-de-Lans à la rentrée 1942. Wanda le suit un an plus tard. Jerzy est tué par les Allemands lors des combats du Vercors. Wanda, très affectée, poursuit son séjour au lycée jusqu’à sa fermeture. Elle entre alors au lycée de Paris où elle passe son baccalauréat. Elle suit des cours à l’Institut scientifique de beauté puis fait carrière comme professeur d’esthétique avant de devenir directrice de la formation pour la section française de la marque Elena Rubenstein. Elle épouse Mieczysław Jóżwiak (qui décède en 1995), puis Guy Devillers. Wanda décède en 2018.
Née en 1913, en Pologne. Helena est gouvernante de deux enfants dans une famille de nobles. Quand la guerre éclate, elle suit cette famille dans le sud de la France, puis à Villard-de-Lans. Elle y devient couturière et lingère au lycée. Elle reste à Villard-de-Lans toute sa vie. Elle travaille à La Clarté, collège de jeunes filles dirigé par Marcel et Denise Malbos, anciens professeurs du lycée, comme lingère et intendante. Elle est bien plus qu’une employée des Malbos : un membre de la famille qui prend tous ses repas avec eux, la marraine d’un des enfants. Helena décède en 2009.
Née le 10 mars 1928 à Le Chambon-Feugerolles (Loire).Les parents de Józefa émigrent en France juste après la Première Guerre mondiale. Son père travaille dans les mines de charbon et meurt prématurément. Sa mère prend la relève pour faire vivre sa famille. Józefa peut continuer ses études et rejoint le lycée de Villard-de-Lans entre 1942 et 1946. Elle suit le lycée à Paris où elle obtient son baccalauréat. Elle s’inscrit alors à la Sorbonne, puis se marie avec son ancien professeur de polonais, Stanisław Roszkiewicz. Ils partent en Pologne en 1949. En 1950, Stanisław est arrêté et emprisonné. Quand il est libéré, il ne trouve pas de travail. Józefa est seule alors à subvenir aux besoins de la famille en travaillant comme comptable.
Née le 11 mai 1932 à Nîmes (Gard). Les parents de Krystyna émigrent de Pologne en 1930. Son père travaille dans le bassin houiller d’Alès et, pendant la guerre, rejoint l’Armée polonaise en Italie. Krystyna entre au lycée en 1944. Après sa fermeture, elle retourne dans le Gard où elle passe baccalauréat et diplôme de secrétaire. Elle travaille alors pour les fonderies Alstom et se marie avec Maurice Haon, qui y est employé. En septembre 2023, Krystyna est toujours parmi nous.
Née en 1930 à Villard-de-Lans (Isère). Les parents de Suzette sont les propriétaires de l’hôtel du Parc et du château où ils vivent et où le lycée s’installe. Son adolescence est fortement marquée par sa proximité avec ces 800 élèves et professeurs qu’elle côtoie au quotidien. Le lycée parti, Suzette poursuit ses études à Villard-de-Lans et Grenoble, voyage en Italie et Angleterre, retourne à l’hôtel familial rénové pour aider ses parents à le gérer. Elle se marie en 1956 et suit son époux jusqu’à leur séparation en 1967. Elle revient à Villard-de-Lans. L’hôtel a été vendu à la ville d’Avignon. Son père dirige maintenant une agence immobilière. Ensemble ils la développent, puis Suzette la prend en charge jusqu’à sa retraite en 2006. Suzette reste à Villard, toujours fidèle aux rassemblements des anciens élèves et amis du lycée polonais. Suzette décède en 2022.
Née le 2 avril 1933 à La Mure (Isère), au centre d’un bassin houiller. La famille de Franciszka vit dans le bassin houiller de La Mure, en Isère. Franciszka entre au lycée de Villard-de-Lans en 1944, puis à celui de Paris en 1946. Elle y passe son « petit bac » en 1948. Elle retourne à La Mure finir ses études en section commerciale. Elle travaille alors successivement, toujours à La Mure, pour les Houillères du Dauphiné puis, après s’être marié à Maurice Bérard, pour l’entreprise familiale (expertise et carrosserie). Fidèle aux rendez-vous annuels des anciens, elle souligne qu’elle avait été la plus jeune des élèves du lycée. Franciszka décède en 2023.
Né le 20 janvier 1909 à Sambor (Pologne).Tadeusz est l’un de quatorze enfants, dont quatre ne survivent pas au-delà de la naissance. Son père travaille sur le chemin de fer en cours de construction entre Cracovie et Lvov. Les dix frères et sœurs survivants sont nés à différents endroits le long de la route, au fur et à mesure que la famille se déplace. Son éducation est limitée au niveau primaire, ce qui est la norme. Ce sera pour lui un grand regret.
Tadeusz s’engage en 1929 dans le 19e régiment blindé à Lvov et entre à l’école des sous-officiers. Au moment de l’invasion, il est rattaché au 2e régiment aérien de Cracovie. Il est évacué en France via Bucarest. Il intègre le lycée de Villard-de-Lans en 1940, obtient son bac en 1941, rejoint Toulouse et ses usines aéronautiques. Quand la zone libre est envahie, il traverse les Pyrénées et gagne l’Écosse où il s’engage dans l’armée de l’air.
Après guerre, il travaille brièvement à l’ambassade de Pologne à Londres, où il rencontre sa femme. Ils quittent Londres et s’établissent à Huntingdon, où il reprend sa carrière d’ingénieur. Il prend sa retraite en 1976 et décède en 1978.
Née le 31 octobre 1929 à Lubliniec (Pologne). Quand la Pologne est envahie, la famille habite Cracovie où son père Quand la Pologne est envahie, la famille de Krystyna habite Cracovie où le père sert dans l’aviation. Il fuit en Roumanie, y est emprisonné, s’échappe et rejoint l’armée polonaise en France. Le reste de la famille gagne aussi la Roumanie, puis huit mois plus tard Lyon, Vichy et un refuge de la Croix-Rouge dans les Pyrénées. Krystyna intègre le lycée de Villard-de-Lans en 1942, puis celui de Paris où elle obtient son bac. Ses études s’arrêtent là. Elle n’en deviendra pas moins journaliste et secrétaire de rédaction dans divers magazines, dont Le Nouvel Observateur et le Reader’s Digest. Elle est un pilier solide de l’association des anciens élèves. Elle est mariée à Calude Fassina. En septembre 2023, Krystyna est toujours parmi nous.
Né le 14 septembre 1923 à Zadworze (Pologne).Ferdynant est un jeune garçon quand sa famille émigre en France. Son père travaille dans les fonderies de Hayange (Moselle). Quand la guerre est déclarée, Ferdynant rejoint l’Armée polonaise en France. Après la débâcle, il est affecté dans un camp de travail de Guarrigues — Château de la Bastide, dans le sud de la France. Démobilisé, il gagne le lycée de Villard-de-Lans en 1941. Il le quitte en février 1944 pour rejoindre la Grande-Bretagne via les Pyrénées et l’Espagne. Il intègre l’école d’officiers de l’Armée polonaise en Écosse. Démobilisé en 1946, il retourne en France et devient dessinateur industriel. Ferdynant décède en 1988.
Né le 26 septembre 1931 à La Machine (Nièvre). La famille d’Henryk émigre en France entre les deux guerres. Son père travaille dans les mines de fer mines Schneider. Henryk arrive à Villard-de-Lans en 1944, juste après les tragiques événements de Vassieux-en-Vercors. Il y reste jusqu’à la fermeture de l’école et continue ses études au lycée polonais de Paris. Il y obtient son baccalauréat en 1950 et part en Pologne. Il s’inscrit à l’École Polytechnique de Varsovie. Il retourne en France, marié à Sabine Dadan, en 1956. Il fait carrière à Annecy dans les Établissements Metrix. En septembre 2023, Henryk est toujours parmi nous.
Née le 9 février 1926 à Kamieniec Wielkopolski (Pologne). Sa mère décède quand elle a trois ans. La soeur de sa mère accompagne la famille - le père et ses quatre enfants - quand elle émigre en France en 1930. Elle se marie avec le père qui travaille dans le Nord comme mineur. La crise économique les oblige à retourner en Pologne de 1935 à 1937. Retour en France, toujours dans un bassin houiller, mais dans le Massif central. Janina est bonne élève et son professeur de polonais l’encourage à rejoindre le lycée de Villard-de-Lans, ce qu’elle fait en 1943. Elle est témoin des premiers combats du Vercors, rentre difficilement chez elle, apprend en arrivant la terrible nouvelle du massacre de Vassieux auquel son futur mari, Marian Liber, un camarade lycéen, échappe miraculeusement. Janina finit ses études au lycée maintenant parisien. Avec Marian ils gagnent la région de Metz, y sont enseignants puis dirigent une auto-école. Janina est très active dans l’association des anciens élèves. Elle décède en 2007.
Née le 13 décembre 1901 à Krasnosiółka (Pologne). Zofia enseigne la biologie et la chimie à Varsovie avant de rejoindre son frère Julian, ambassadeur de la République polonaise en France, en 1938. Elle enseigne au premier lycée polonais Cyprian Norwid de Paris, puis à celui de Villard-de-Lans de 1940 à 1945. Elle est aussi une des éducatrices de l’internat des jeunes filles. Elle est à Villard-de-Lans lors des combats du Vercors et participe à la lourde tâche d’aller à Vassieux pour reconnaitre les corps des élèves massacrés. Surnommée « amibe », très appréciée des élèves comme des professeurs, elle est considérée comme « le cœur de Villard », a une correspondance suivie avec ses anciens élèves (quelque 300 lettres dans nos archives !), reste en lien constant avec les Villardiens. À l’été 1946, elle retourne en Pologne et poursuit son travail d’enseignante. Zofia décède en 1988.
Marcel est né le 24 octobre 1915 à Molière-sur-Cèze (Gard). Denise Menot est née le 2 août 1918 à La Tronche (Isère). L’année 1938 trouve Marcel étudiant à l’université de Lille où il rencontre un professeur de polonais, Wacław Godlewski. Ils deviennent amis. Après la déroute de juin 1940, Godleswski se réfugie chez les Malbos à Robiac (Gard). Début octobre, quand le lycée est fondé, Godlewski l’engage comme professeur de français. Marcel y reste du premier au dernier jour. En juin 1944, il épouse Denise Menot, qui devient elle aussi professeur de français au lycée.
Ils suivent le lycée à Paris et, après une année, retournent à Villard-de-Lans. Ils fondent alors leur propre collège, La Clarté, qui reprend les principes pédagogiques du lycée polonais. Ils passent leurs vies à Villard-de-Lans. Marcel devient une des chevilles ouvrières de l’association des anciens élèves dont il est président honoraire. Il décède en 1995. Denise est très active dans la vie sociale de Villard. Elle décède en 2005.
Né le 12 octobre 1924 à Paris. La famille d’Edward émigre en France après la Première Guerre mondiale. Le père monte sa propre boulangerie à Paris. En 1937, Edward est envoyé en Pologne pour poursuivre sa scolarité. Alors qu’il est en France pour ses vacances scolaires, la guerre est déclarée. Il entre au lycée de Villard-de-Lans en 1940 et passe le baccalauréat en 1943. Il devient agent de liaison entre l’Angleterre et la France et effectue des missions particulièrement dangereuses. En 1949, il part au Canada où il exerce la profession de boulanger. Quand son père tombe malade, il revient un moment à Paris, se marie avec Krystyna Kubiak, repart vivre au Canada, abandonne la boulange pour la représentation commerciale. Edward décède en 2004.
Né le 27 avril 1922. Il est élève au lycée de Villard-de-Lans de 1940 à 1942.
Née à Chelmza (Pologne). Les parents de Maria émigrent en France en 1931 et habitent dans les environs de Saint-Étienne. En 1943, elle entre au lycée de Villard-de-Lans puis, à la rentrée 1946, à celui de Paris. Elle retourne en Pologne en 1947. Elle y obtient sa Matura en 1949. Elle suit des études pour être professeur de français, mais cet enseignement est bientôt supprimé. Elle travaille alors dans l’import-export. En 1957, elle revient en France, ne trouve pas de poste dans l’enseignement et devient assistante sociale. Maria est aussi connue sous le nom de Orliac. Elle décède en 2023.
Né le 14 décembre 1923 à Olszanica (Pologne). Élève du lycée de Villard de 1940 à 1944.
Né le 15 juillet 1923 à Kaclin (Pologne). La famille s'installe à Guegnon (Saône), tout près de la future ligne de démarcation, en 1925. Ludwik s'engage dans la Résistance (POWN-Monika) en 1941. Il passe les évadés des camps de prisonniers allemands de la zone occupée vers la zone libre. Quand la zone libre est occupée, Ludwig est envoyé dans le Vercors pour contrôler les arrivées d'élèves au lycée polonais Cyprian Norwid et rapporter à l'état-major militaire du colonel Huet. C'est dans ces circonstances qu'il est admis au lycée en 1943. Il est en vacances chez lui quand le Vercors se soulève. Il ne retourne pas au lycée, mais rejoint les partisans polonais du lieutenant Topor, dont la plupart sont des Polonais qui avaient été engagés de force dans l'armée allemande. Après guerre, Ludwig rejoint l'armée américaine où il contrôle les prisonniers allemands. Il profite d'un convoi vers la Pologne.
Né le 28 novembre 1929 à Varsovie (Pologne). Au début de la guerre, à l’entrée de l’armée soviétique en Pologne, le père d’Andrej est fait prisonnier. Il ne le reverra jamais. Un an plus tard, une de ses grand-mères, Française d’origine, obtient l’autorisation de gagner le Liban. La famille s’installe à Beyrouth avant de partir pour la France, Chambéry, où sa mère enseigne le polonais. Andrej rejoint le lycée de Villard-de-Lans en 1945, puis celui de Paris en 1946. Baccalauréat en 1947, études d’architecture à Grenoble, Londres et Paris, au cours desquelles il se marie. Diplômé, il ouvre alors son cabinet à Vienne (Isère). En septembre 2024, Andrej est toujours parmi nous.
Né le 5 avril 1924 à Lyon (France). Les parents d’Edward viennent en France sous contrat au début des années 1920. Il suit sa scolarité au lycée du Parc de Lyon. En 1941, le scoutisme l’amène à côtoyer des responsables du réseau polonais de résistance POWN Monika : il devient agent de liaison. En 1942, il intègre le lycée de Villard-de-Lans. Après les combats de Vassieux auxquels il assiste, Édouard rejoint la résistance puis l’Armée polonaise en Angleterre et entre à l’école des officiers, Cadet Officer Training Unit. Il est nommé lieutenant. Démobilisé en juin 1947, il retourne en France et fait carrière dans l’industrie. Sa connaissance du polonais lui permet de travailler dix années avec la Pologne. Édouard, maintenant marié, s’installe définitivement à Meyzieu, dans la région lyonnaise, où il est actif dans les associations culturelles et d’anciens combattants. Edward décède en 2017.
Bronisława est née le 25 août 1923 à Cracovie. Sa famille arrive en France en 1928. Son père travaille à la mine et meurt dans un accident du travail. Sa mère décède peu après. À onze ans, Bronisława est orpheline. Son petit frère est envoyé en Pologne, elle est placée dans un orphelinat à Lyon, puis à Montceau-les-Mines chez les sœurs de Saint-Vincent-de-Paul. Ce sont elles qui l’envoient au lycée polonais de Villard-de-Lans. Elle obtient son baccalauréat en 1945, et part à Paris où elle entre à la Sorbonne. En 1946, elle épouse Kazimierz Kalusinski, Polonais d’origine, grand combattant, ancien élève du lycée de Villard-de-Lans. Tous deux partent pour la Pologne en 1948. Neuf ans plus tard, déçus par le régime politique, ils arrivent à rentrer en France. Kazimierz travaille alors dans la métallurgie et elle dans le domaine de la dyslexie. Bronisława décède en 1988.
Née le 26 août 1924 à Varsovie (Pologne).Le père de Jadwiga travaille au commissariat de la République polonaise à Gdansk. En 1935, la famille s’installe à Varsovie où le père, Alfred, occupe des postes de haute fonction d’État. En septembre 1939, Alfred reçoit l’ordre de partir en France pour gérer les fonds monétaires polonais qui y ont été transférés. Il participe à la mise en place du lycée à Villard-de-Lans, où Jadwiga entre en 1940. Elle passe le baccalauréat en 1943 et s’engage dans la Résistance. Son père est arrêté en 1944 et déporté en camp de concentration. La vie devient difficile. Elle obtient un travail au sanatorium du Grand Adret, à Villard-de-Lans. Quand Alfred revient de déportation, toute la famille retourne en Pologne. Jadwiga épouse Henryk Krajewski en 1948. Elle travaille dans la finance puis aux Affaires étrangères. Jadwiga décède en 2010.
Né le 20 mai 1921 à Grybow (Pologne). Les parents d’Adam sont enseignants. En 1939, il s’engage et combat dans le 1er régiment de chasseurs du Podhale. Fait prisonnier, interné en Hongrie après la campagne de septembre, il rejoint l’Armée polonaise que constitue en France le général Sikorski. Blessé, il gagne la zone libre après l’armistice de juin 1940 et reçoit des soins à l’hôpital militaire de Lyon. Il y apprend la création du lycée polonais de Villard, le rejoint, y finit en deux ans ses études secondaires. Inscrit comme étudiant à Grenoble grâce à une bourse de la Croix-Rouge polonaise, il travaille simultanément pour la résistance française. Arrêté à Uriage par les services de renseignements de la SS, il est détenu aux camps de concentration de Natzweiler (Alsace) puis de Dachau. Libéré le 5 mai 1945, il retourne à Villard, convalescent, et se fiance avec une élève du lycée, Irena Sobusik, qu'il mariera. Il reprend ses études à Grenoble. En 1946, il regagne la Pologne où il exerce des fonctions successives dans l’enseignement professionnel. Il est l’auteur du livre Mon Villard-de-Lans, dont plusieurs chapitres ont été repris dans Notre école, livre publié par l’association. Adam décède en 1999.
Né le 27 avril 1925 à Noeux-les-Mines (Pas-de-Calais). Au début de la guerre, Tadeusz est scoute et sert d’interprète polonais-français au ministère de la Guerre à Paris. Lors de la débâcle, sa famille se réfugie à Toulouse et Tadeusz la rejoint. En 1942, il entre au lycée de Villard-de-Lans. Fin 1944, « petit bac » en poche, il est recruté par l’Armée polonaise qui l’envoie dans une école d’officiers en Grande-Bretagne. Démobilisé, il retourne en France et suit une formation au Conservatoire des arts et métiers. Il épouse Izabela Krasinska, elle aussi ancienne élève du lycée de Villard-de-Lans. Il fait carrière dans l’usine de plastiques Alpha-Perlex. Tadeusz décède en 2012.
Né le 3 avril 1920 (ou le 13 mars 1922) à Radzyń Podolski (Pologne). Il est au lycée polonais de Villard pendant l'année scolaire 1942-1943.
Née le 17 mars 1924 à Cracovie (Pologne). Elle est au lycée polonais de Villard pendant l'année scolaire 1942-1943.
Née le 9 juin 1928 à Thionville (Moselle).Les parents de Janina émigrent de Pologne après la Première Guerre mondiale et s'installent en Lorraine. Son père travaille dans une grosse entreprise. Au début de la guerre, la famille rejoint les environs de Châteauroux (Indre). Son père s'engage dans l'Armée polonaise, combat, est grèvement blessé, est fait prisonnier, décède de ses blessures en 1942. Janina est prise en charge par la Croix-Rouge polonaise et envoyée au lycée de Villard en juin 1942. Elle y passe le bac en 1946 et poursuit ses études en commerce à Grenoble. Elle y rencontre son futur mari, Stanisław Panek. Ils s'installent à Colombes, près de Paris. Janina décède en 2023.
Né le 22 novembre 1917 à Goszczanow (Pologne).Quand la guerre est déclarée, Henryk sert dans le 1er bataillon blindé stationné à Poznan. Défait, il fuit la Pologne pour la France et participe avec l’Armée polonaise aux combats dans la Marne. Après la défaite, démobilisé, il est admis au lycée de Villard-de-Lans. Il y passe le baccalauréat en 1943. Il gagne la Grande-Bretagne via les Pyrénées et continue la lutte dans les blindés de l’Armée polonaise. Il est gravement blessé lors des combats pour la libération de la France. Soigné dans un hôpital anglais, il reste en Grande-Bretagne et y construit sa vie dans l’industrie.