L’histoire tourmentée de la Pologne
Partages, annexions, unifications… ancrent dans le cœur des Polonais un patriotisme profond que rien ne peut éteindre. S’ils sont parfois obligés de quitter leur pays, le lien spirituel avec la terre des ancêtres interdit d’oublier ses racines. La France, patrie des Lumières, est alors pour eux une destination privilégiée.
L’histoire de la Pologne commence au Xe siècle, sous le règne de Mieszko Ier et de la dynastie Piast. C’est sous ce règne que les souverains polonais se convertissent au christianisme. La Pologne devient rapidement au Moyen Âge une puissance régionale, tout en essayant régulièrement de sortir de l’influence du Saint-Empire romain germanique. C’est ainsi qu’à partir du XIIe siècle, le royaume de Pologne doit lutter contre les Chevaliers teutoniques qui ont colonisé la Prusse et une partie de la Poméranie.
Le pays atteint son apogée au XVe et au XVIe siècle, sous la dynastie des Jagellons, après l’union du royaume de Pologne et du grand-duché de Lituanie formant la république des Deux Nations, alors le plus vaste État d’Europe. Mais durant le XVIIe et surtout le XVIIIe siècle, la république est engagée dans de nombreux conflits militaires qui lui font perdre une grande partie de sa superficie, notamment sous le coup de l’expansion de l’Empire russe. À la fin du XVIIIe siècle, après trois partitions, la république des Deux Nations est partagée entre la Prusse, l’Autriche et la Russie.