2.6.1 « La Croix-Rouge polonaise s’occupait de recruter les élèves. »
—Tadeusz Łepkowski, élève. Une école libre polonaise en France occupée (2012), d’après Wolna szkoła polska w okupowanej francji (1990).
Tandis que Zaleski et Godlewski achevaient de constituer le corps enseignant et d’organiser l’infrastructure économique, matérielle et juridique de l’établissement, la Croix-Rouge polonaise en France s’occupait, de son côté, de recruter les élèves. Le temps étant compté, Chiczewski envoya dès le 5 octobre aux directeurs des foyers de réfugiés polonais une circulaire dont le texte est riche d’informations sur le lycée et sur les conditions d’admission.
On y apprend ainsi que l’année scolaire commençait le 15 octobre pour la dernière année de gymnase et les deux classes de lycée (lettres modernes et mathématiques-physique). Il fallait, pour être admis, présenter un certificat de scolarité ou passer avec succès un examen d’entrée qui serait organisé entre le 15 et le 18 octobre. Le lycée était mixte. Des internats étaient prévus pour les élèves. Les inscriptions seraient reçues jusqu’au 12 octobre. Les candidatures devaient passer par les directeurs des foyers de réfugiés et les délégués locaux de la Croix-Rouge polonaise.
Les études étaient gratuites, mais les droits d’inscription s’élevaient à 50 francs pour le lycée et 25 francs pour l’internat. Celui-ci coûtait 300 francs par mois (nourriture incluse), mais des exemptions étaient prévues par le Comité directeur de la Croix-Rouge polonaise. Des formulaires de demandes d’exemption seraient adressés à cette fin aux foyers. La circulaire s’achevait par un appel lancé aux « familles les plus aisées » (sans autre précision) afin qu’elles se fassent un devoir de soulager la Croix-Rouge polonaise dans la situation difficile qui était la sienne.