2.4.1 « On exigeait de moi que j’organise un collège. »

Pour le gouvernement polonais en exil, la priorité est de continuer le combat, mais aussi de s’occuper des milliers de réfugiés polonais en France, dont les plus jeunes. Il charge Zygmunt Lubicz-Zaleski de fonder en zone libre un établissement d’études secondaires polonais. Wacław Godlewski le secondera.
Été 1940 — Pour le gouvernement polonais, maintenant en exil à Londres, la priorité est de continuer le combat, mais aussi de s’occuper des milliers de réfugiés polonais en France, dont les plus jeunes : ils sont l’avenir de la Pologne. Il faut fonder en zone libre un établissement d’études secondaires polonais.
Zygmunt Lubicz-Zaleski était délégué aux Cultes et à l’Instruction, il s’occupait du suivi des boursiers polonais et de leur intégration dans les lycées français, il avait supervisé le premier lycée polonais Cyprian Norwid : on lui demande donc d’être la cheville ouvrière du projet. Il est soutenu par, entre autres, Adam Rose, président de la Croix-Rouge polonaise et ancien vice-ministre polonais de l’Industrie et du commerce, et par le consul général de Pologne à Lille, Aleksander Kawałkowski.
Lubicz-Zaleski contacte un ami de longue date, Wacław Godlewski, lecteur de polonais à l’université de Lille et superviseur de tous les lectorats polonais en France, actuellement réfugié dans le Gard dans la famille de son ami Marcel Malbos : « On m’a demandé de fonder un nouveau lycée, mais je ne le ferai pas sans vous ». Godlewski accepte : « Étant donné les circonstances, on va essayer ».