Les Villardiens
Professeurs, élèves, personnels, tous ont été profondément marqués par le lycée. Pour eux, le Vercors est une seconde patrie et Villard-de-Lans l’image d’une France qui les a aidés et protégés. Pour ces raisons, ils s’appellent entre eux les « Villardiens » et conservent des liens forts, nourris et durables.
L’année 1944 et particulièrement les événements de l’été furent pour le lycée un choc émotionnel énorme. On analysa maintes fois chaque détail, chaque comportement, acte et négligence. Les jeunes jugèrent sévèrement les adultes. On avança de sérieuses réserves à l’encontre du commandement des FFI — Vercors, de cette défaite déraisonnable et des sacrifices inutiles. Oui, une année sombre, mais aussi une année glorieuse, celle de la Libération, qui ouvrait au lycée de nouvelles perspectives. Sur le plateau du Vercors et aux côtés de ses habitants, des élèves, professeurs et employés du lycée avaient aimé, joué, ri, souffert, travaillé, lutté… et finalement péri. Le Vercors était leur terre et jamais ils n’avaient mieux porté le nom de « Villardiens ».