Fermeture
Les derniers jours laissent une impression pénible. Faut-il préserver les valeurs patriotiques fondatrices ou construire une nouvelle Pologne « populaire » ? Le lycée ferme ses portes dans une ambiance pesante.
Au rythme des cours et des chants, la vie continue, et les relations avec les Villardiens sont meilleures que jamais. Les communautés française et polonaise ont versé ensemble leur sang. Il n’y a plus qu’une France, libre et combattante.
Les derniers jours du lycée laissent pourtant une impression pénible. Faut-il retourner au pays, qu’on soit d’accord ou non avec les nouvelles structures en place, ou refaire sa vie ici ou ailleurs ? Élèves et professeurs sont divisés. La présence de Wrona est oppressante et son pouvoir est grand. Les portraits des nouveaux dirigeants trouvent leur place sur les murs du lycée, l’aigle emblématique de l’État perd sa couronne royale.
Dans une ambiance pesante, le transfert à Paris du lycée est décidé. Il retrouvera les locaux de la rue Lamandé, avec une annexe en banlieue, à Houilles, qui préparera les élèves au Baccalauréat.
La clôture de l’année scolaire 1945-1946 et la remise des diplômes donnent lieu à des cérémonies particulièrement soignées. Le 26 juin 1946, les portes se ferment définitivement. Lubicz-Zaleski essaye de créer dans l’Oise une structure d’enseignement qui fasse sienne l’esprit de Villard, sans succès. Le temps du lycée polonais Cyprian Norwid est passé…