Printemps 1946, au-dessus de Lans-en-Vercors sur le plateau des Ramées, autour des professeurs Józef Mul (cravate rayée) et Stefan Wrona (cravate unie).

Orlicz Jerzy

— Élève

Orlicz Jerzy

1ere année de lycée 1940 (a quitté Villard à la fin du 1er trimestre).

Antoni est né le 4 juin 1925 à Biez (Bieżyń ?), Pologne. Il est le fils de Józef et de Maria Tabisk.

Le 1er juin 1944, Antoni, célibataire, exerce le métier de maçon et habite à La Mure. Avec comme prénom Antoine, il s’engage dans le 1er-10e bataillon FTPF agissant sur le Secteur 5.

Le 11 août, une quarantaine de jeunes de la région de La Mure, avec parmi eux, Antoine, Franciszek Janda, Stanislas Nowak et Wladimir Zuk, veulent participer aux combats contre l’occupant. Leur groupe se dirige vers La Morte pour rejoindre au lac du Poursollet la section Porte du groupe mobile n° 3 de l’Armée secrète au Secteur 1. Vu leur effectif et leur inexpérience, ils ne sont pas intégrés à l’unité et font demi-tour. Une unité de la Wehrmacht venue de la région de Gap en passant par le col de Lus-la-Croix-Haute investit le plateau de la Matheysine.

Le 12 août, elle rejoint Laffrey puis La Morte. Elle a pour mission de sécuriser la vallée de la Romanche, voie de passage possible des unités de la Wehrmacht stationnées à Grenoble voulant rejoindre l’Italie. Arrivée par le hameau du Désert, à La Morte, elle canonne le secteur du lac du Poursollet où elle sait que des résistants sont en poste.

Le 13 août, Nowak, de retour du lac du Poursollet, trouve que ses sept camarades font trop de bruit en se déplaçant dans les broussailles. Il passe en tête du groupe pour leur montrer comment se déplacer discrètement. Repéré, il est abattu. Les autres, dont Antoine, sont arrêtés peu de temps après au hameau de la Blache où ils sont questionnés, torturés, frappés puis enfermés dans un local.

Le 14 août, mains liées, ils sont abattus.

Le 17 août, avertis de la découverte des corps à 300 mètres des maisons du lieu-dit de la Combas (ou Combaz), les gendarmes de la brigade de La Mure, font exhumer les corps et font les constatations suivantes : « Tous ont été sauvagement frappés au visage et sur tout le corps. Tous ont été lâchement abattus d’une rafale de mitraillette et d’une balle dans la nuque. Aucun d’eux n’est porteur de pièces d’identité ou de valeur ». Deux ont été enterrés vivants, la présence de terre dans leur bouche en atteste. Les corps sont transportés au dépositoire du cimetière de La Mure. La famille Pabiz identifie le corps d’Antoine.

Le 19 août, il est inhumé au cimetière de la Mure. Sa tombe porte le prénom Antoine.

Honneurs France

  • Mort pour la France.
  • Résistant des Forces françaises de l’Intérieur.
  • Médaille d’Interné résistant.

Autres honneurs

  • Monument à La Morte, Alpe du Grand-Serre.
  • Monument aux morts de Susville.
  • Monument aux FFI et résistants de la Matheysine, Morts pour la France, à La Mure.