Émigré, vivant dans des conditions très difficiles, peu apprécié par ses contemporains, il meurt dans la solitude dans la maison de retraite polonaise de la rue Chevaleret, à Paris, le 23 mai 1883. Il repose au Cimetière polonais de Montmorency.
C'est après sa mort que son œuvre est publiée et étudiée. Il est alors reconnu comme un artiste de talent et comme un des plus grands auteurs polonais.
Cyprian Norwid est en opposition avec ses aînés romantiques dont le verbalisme et le pathétique l'irritent.
Sa philosophie est basée sur l'effort collectif, en opposition avec l'individualisme romantique.
Son idéal est l'artisan artiste, qui lie l'effort physique et productif à la formation du Beau.
Son idéal artistique et spirituel est l'idée d'une union nécessaire entre l'art et le métier utilitaire, entre la beauté et le travail.
« Car le beau est, pour exciter
Au travail, le travail, pour qu'on ressuscite.
Et de là, le plus grand poète est le simple peuple,
Qui fredonne, les paumes bronzées par la terre.
Et de là, le meilleur historien est César,
Qui dictait de son cheval, non près d'un bureau,
Et Michel-Ange, qui taillait lui-même dans le marbre… »
Si Cyprian Norwid est choisi comme patron spirituel du Lycée Polonais, ce n'est pas par hasard. C'est par volonté d'associer son nom à la préparation du futur national, basé sur l'ordre, la discipline et le travail en commun.